SAINT-HILAIRE (Aude) : le village de mon enfance

Bien que né le 02 Février 1941 à Carcassonne (11), j’ai passé mon enfance à Saint-Hilaire, petit village qui a beaucoup de charme, situé entre Carcassonne et Limoux.

SAINT-HILAIRE : Mon village .

Vue aérienne de Saint-Hilaire

Présentation des lieux :

 

SAINT-HILAIRE est un chef-lieu de Canton qui comprend quinze Communes : Saint-Hilaire, Villebazy, Gardie, Villar-Saint-Anselme, Saint-Polycarpe, Belcastel-et-Buc, Caunettes-sur-Lauquet, Villardebelle, Clermont-sur-Lauquet, Greffeil, Ladern, Villefloure, Verzeille, Pomas . ( Molières, en faisait partie mais a été déclassée comme Commune ).

En ce qui concerne l’origine de ce village, ma mère avait fait des recherches. En 2006, elle avait écrit au service des Archives de l’’Archevêché de Carcassonne au sujet de l’origine du village et avait demandé des renseignements sur le site de Salles, qui se trouvait sur la route de Ladern. Dans divers documents il était précisé qu’à cet endroit existait une chapelle et que l’autel de celle-ci avait été transféré dans l’église actuelle du village.

L’archiviste diocésain lui avait répondu par lettre du 26 janvier 2006 :

 «  Je réponds à votre lettre du 17 janvier relative au lieu dit Salles. Nos archives ne renferment aucun document sur ce lieu qui fut autrefois habité. Les dates e sont trop éloignées. Cependant le « Cartulaire » de MAHUL, tome 5, page 123, donne quelques indications que je vous adresse. Ce sont les photocopies de ces pages avec les références des textes en latin (soulignés) dont je donne une traduction «  et une villa – maison rurale avec terres ou propriété- tout près du même monastère – Saint-Hilaire- appelé Salles, où se trouve l’église construite en l’honneur de Sainte-Marie toujours vierge ».

La même phrase se retrouve sur les deux documents. ….. »

 

Elle avait reçu un autre document, qui précisait :

 SALLES, village ruiné, sur les bords du ruisseau de Baris, qui se jette dans le Lauquet, un peu au-dessus du lieu de Saint-Hilaire. – Prieuré régulier, sous le titre de l’Annonciation de la Sainte-Vierge, attaché à l’office claustral du sacristain de l’Abbaye de Saint-Hilaire.

 

 La superficie du canton est de 166,25 km². Situé dans le Nord ouest du Massif des Corbières, SAINT-HILAIRE se trouve à 18 Kms de CARCASSONNE et à 12 de LIMOUX, dans le département de l’AUDE, évidemment.

 

Sa situation est un handicap, en retrait par rapport aux voies de passage, mais l’axe Carcassonne- Pyrénées borde les limites du Canton.

 

Les principales voies de communication sont :

         La route départementale 104 de Carcassonne à Limoux passant par Saint-Hilaire (ancien chemin de grande communication numéro 4),

         La route départementale 110 de Saint-Hilaire en direction du canton de Lagrasse (ancien chemin numéro 10)

         La route départementale 129 de Villardebelle à Limoux (ancien chemin numéro 29)

 

Tout un réseau secondaire relie les différents villages entre eux ( D56 , D.54, D.51)

 

La ligne de chemin de fer Carcassonne-Quillan passe par Verzeille et Pomas.

 

Saint-Hilaire bénéficie d’un climat doux, tempéré aux influences méditerranéennes et océaniques.

 

 L’altitude  – 250/300 mètres – marque la limite de la culture de la vigne et de l’olivier ; elle différencie le climat tempéré, du climat plus froid des Corbières occidentales.

 

Cours d’eau : la rivière principale qui coule dans le canton est le Lauquet, affluent de l’Aude (27 Kms). Il prend sa source au-dessus de Caunettes et se jette dans l’Aude à Couffoulens. Le Lauquet draine l’ensemble du canton grâce à ses nombreux affluents (Baris, Lauquette, Alberte …ruisseaux temporaires). Le Lauquet coule en permanence de Ladern à Couffoulens. Son débit est généralement faible mais irrégulier. Son niveau, très bas en fin d’été, maximum en hiver et au printemps, peut vite monter à la suite d’orages ou de violentes averses surtout en automne lorsque les pluies ruissellent, entraînant parfois des dégâts comme nous le voir pour le 19ème siècle. Il faut noter que l’Aude passe en bordure du canton à Pomas.

 

Inondations :

 

      4 septembre 1855 : on signale des inondations à Verzeille à cause des violentes pluies qui ont gonflé le Lauquet et les ruisseaux occasionnant des dégâts aux productions agricoles ( 10 propriétaires concernés, 14 260 francs de pertes).

      12 juillet 1877 : un violent orage mêlé de grêle a causé des dégâts importants sur plusieurs communes du canton ruinant les récoltes, les productions telles que légumes, fruits, céréales et vignes ( 175 000 francs de pertes),

      24/25 octobre 1891 : les grandes inondations de cette année-là, touchent bien sûr Saint6hilaire et son canton qui restent isolés pendant ces deux jours. Le Lauquet a provoqué des dégâts à Ladern, Saint-Hilaire et Verzeille… Même le Baris à Villebazy a inondé plusieurs exploitations et a emporté les chemins. La circulation des trains est interrompue antre Carcassonne et Limoux. Les propriétaires et les administrés demandent un secours au Préfet.

      En 1892, les ponts sur le Lauquet de Greffeil et de Ladern sont endommagés,

      12 juin 1895 : on signale une inondation à la suite de pluies diluviennes, dévastant des propriétés (vignes et jardins) à Pomas et Saint-Hilaire, causant 1 000 francs de pertes.

Les vents dominants sont le cers (vent du N.O ) et le marin ( vent d’Est ). Tous deux sont assez violents.

 

Evénements relevés sur les registres du Conseil Municipal:

ACTE D’ADHESION A SA MAJESTE LOUIS XVIII du 24 avril 1814 :
Le bruit était répandu depuis quelques jours que le Sénat Conservateur avait décrété que Napoleon Bonaparte était déchu du trône, et que Louis XVIII notre souverain légitime avait été rappelé à la Royauté, chacun désirait que cette nouvelle se réalisât, lorsque le courrier du 21 à Limoux a porté le bulletin des lois n°11 contenant les actes de déchéance de Napoléon, et le rappel de sa majesté Louis XVIII. Monsieur le Maire se trouvait à cette ville le 23 courant fut instruit de l’arrivée de ce bulletin officiel, voulant calmer la juste impatience du Peuple, se le procura et se rendit vite dans sa Commune, le 24 dès qu’il fut jour une décharge de « boittée » à feu annonça l’heureuse nouvelle, en deux heures les emblèmes impériaux ont disparu, il leur en a été substitué de conformes au changement heureux qui vient de s’opérer : le rappel a été battu, la Garde Nationale a été sous les armes ; enfin le son du clocher et le bruit des décharges de mousqueterie réitérée ont annoncé le grand événement, à deux heures du soir la réunion a eu lieu dans la salle de la Mairie, où se sont trouvés simultanément réunis les membres des autorités civiles et judiciaires, ecclésiastiques, de Bienfaisance et Militaires, ainsi qu’un grand concours de citoyens de tout âge, de tout sexe, il a été fait lecture du contenu, au susdit Bulletin des Lois, cette lecture a été plusieurs fois interrompue par les cris de Vive le Roy, Vive les Bourbons, des cocardes blanches ont été offertes par des dames et agrées par la autorité , ensuite les autorités civiles et militaires sont sorties de la maison commune accompagnées de la garde Nationale et du drapeau blanc décoré des emblèmes de la Royauté, le cortège a ainsi suivi la Grande Rue et revenu à la Commune par la rue Delpy, après avoir plusieurs fois fait lecture du « senateur consulte » précité , les cris de Vive le Roy ont été répétés à tout instant,, les « ..êltter » à feu ont tiré ……à autre, la Garde Nationale a fait plusieurs décharges de mousqueterie ; à trois heures le son du clocher a annoncé Vêtres, tout le cortège s’y est rendu ; à la fin de l’office, Monsieur le Maire a entonné l’exaudat, le verset « domine salvemus …Reem Nostrum Ludovicus » a été répété trois fois ey chaanté solennellement ; la Garde Nationale a accompagné les autorités à la Maison commune ou a été lue l’adresse suivante :
Adresse de Monsieur le Maire
Messieurs
Voicy un jour bien glorieux, bien heureux pour votre Maire puisqu’il vous annonce à ce moment tout ce qui peut assurer votre bonheur une paix assurée avec toute l’Europe ; le retour d’un Commerce Libre, qui ne peut qu’enrichir la France entière, l’abolition de la conscription, dès lors plus d’alarme, plus de désespoir pour les enfants ; plus de chagrin de désespérance pour des Pères, malheureux , pour les mères….., plus de larmes, plus de dissolution ( ?) ; j’annonce encore quelque chose de plus grand tous les souverains augustes de l’Europe, assemblés à Paris pour donner à la France leur Roy Légitime Louis Dix-Huit.
Vive le ROY

A sept heures du soir la garde Nationale en armes est venue à la Mairie prendre les autorités, elles ont été sur l’Esplanade ou était préparé un tas de bois en pyramide ; Monsieur le Maire l’a allumé d’un coup de feu à la décharge de « boittée » et de mousqueterie a succédé la dans au son d’une petite musique, de couplets qui ont été faites à l’honneur de Louis XVIII et de la famille Royale ont été chantés par des jeunes personnes de tout sexe ; à neuf heures la Garde Nationale a accompagné les autorités à la maison Commune ; des cris de Vive les Bourbons, , Vive le Roy ont terminé la fête.
Ensuite sur la proposition de Monsieur le Maire, les membres des autorités civiles et judiciaires, ecclésiastiques, de Bienfaisance et Militaires ont déclaré par cet acte qu’ils ont souscrit, qu’ils adhèrent purement et simplement au senteur consulte, qui proclame la déchéance de Napoleon Bonaparte et de sa famille ; promettant obéissance et fidélité au Roy Louis XVIII et ont signé.

1874: MESURE VINAIRE ?

19.05.1874:MONUMENT BOUDET

 Demande de M. Ferdinand BOUDET ( neveu) d’une concession d’une partie du terrain au cimetière pour élever un monument destiné à recevoir les restes de feu Boudet, chanoine, curé doyen, décédé à St.Hilaire le 22.02.1867, à l’âge de 63 ans. Avis favorable après une déclaration dithyrambique du Maire sur l’ancien curé ( à revoir).

 02.08.1874:Détermination de la surface pour le monument (6 m2 25 dm2).

13.12.1874:Installation du Conseil Municipal

22.08.1875 :En 1868, la Municipalité de St.Hilaire, pour doter les habitants du Fort d’une fontaine, entreprit des travaux de captage de conduite d’eau sur le chemin de Limoux et sur la propriété de M. MALVES. Ces travaux eurent un excellent résultat et aujourd’hui les habitants de ce quartier possèdent l’eau nécessaire à leurs besoins……

19.03.1876 :Au sujet des fouilles faites à la Fontaine dite du Pont.

21.05.1876 :Instauration d’une Commission municipale pour surveiller les travaux faits dans la Commune.

         «  ….. qu’il est bien constaté et reconnu que les ouvriers à qui ces travaux ont été confiés ont manqué le plus souvent de délicatesse, et qu’ils n’ont eu toujours en vue que leurs propres intérêts, s’inquiètent fort peu de l’état de solidité qu’exigeaient ces travaux…. ».

27.08.1876:Installation d’un adjoint de la Commune – M.GIRAUD- nommé par décret du Président de la République en date du 15.02.1876.

15.03.1877:OCTROI, sa durée, les tarifs. Doit-il être maintenu ? oui . Durée de trois ans.

12.04.1877:tarifs de l’octroi en détail.

20.05.1877:Projet de construction d’un chemin de fer de StGirons à Perpignan. Demande de prendre en compte le tracé passant par St Hilaire, Davegean, Palayrac, Tuchan, Estragel.

12.08.1877:Nomination de M. GIL Jean, comme adjoint de la Commune en remplacement de M. GIRAUD.

02.09.1877:PONT de VERZEILLE:

M. le Préfet expose que le passage à gué de la rivière Lauquet tel qu’il se trouve actuellement pour aller rejoindre la gare de Verzeille est impraticable. Projet d’une passerelle en bois. Le Préfet demande à St.Hilaire de participer aux dépenses.

         Le C.M ,

                   – considérant que la gare de Verzeille est très éloignée,

                   – que le surplus du parcours à faire pour arriver à la gare de Couffoulens-Leuc est insignifiant,

                   que la commune de St.Hilaire a été en quelque sorte déshéritée, lors du tracé du chemin de fer, attendu que les sommes affectées ( 30 000 f), dans les buts d’obtenir une gare à proximité, ont été rejetés,

          Le C.M, à l’unanimité, (moins une voix) des membres présents décide de ne pas prendre part à la souscription.

04.11.1877:PONT de VERZEILLE ( Imposition extraordinaire de 500 F).

25.11.1877:Demande de terminer le chemin vicinal n°54 reliant St.Hilaire à VILLEBAZY. (état tout fait impraticable).

03.01.1878:GIRAUD Jean, adjoint en remplacement de GIL Jean.

21.01.1878:Installation du Conseil Municipal

17.02.1878:GIRAUD Jean, adjoint, faisait fonction d’officier de la Commune, convoque le C.M, le Maire étant décédé, pour procéder à l’installation de M. LEBRAU Jules, nommé Maire par décret du Président de la république. (fait à Versailles le 09.02.1878).

17.03.1878:Le Préfet demande la réunion du Conseil Municipal pour fixer la somme qu’il serait disposé à voter pour l’établissement d’un bureau télégraphique.Le C.M décide de voter 500 F et non 1000 F.

30.05.1878:M. le maire expose au C.M que les boulangers de St.Hilaire n’ayant aucun contrôle peuvent abuser de la confiance de leurs clients en ne faisant pas le poids exact et en vendant leur pain à un  taux plus élevé que dans les villes voisines.

         M. le Maire fait aussi observer que les bouchers tuent parfois des bêtes dont l’état laisse beaucoup à désirer sous le rapport de la salubrité publique.

         Le C.M. nomme un Commission ( Commission des vivres) qui devra s’assurer que les boulangers font exactement le poids pour leur pain et que les bouchers ne mettent en vente que de la viande reconnue propre à la consommation.

Août 1878:Décision de remplacer les tuyaux de conduite de la source principale qui sont percés et qu’une grande partie de l’eau est ainsi perdue. Considérant que l’eau pourrait manquer à cause de la grande sécheresse. Le C.M est d’avis de changer les tuyaux de conduite qui sont en plomb et de les remplacer par de tuyaux en fonte d’un diamètre plus grand et afin de ne pas perdre de l’eau de remplacer l’ancien robinet par un robinet à clapet.

04.09.1879:Inventaire du mobilier scolaire et du ménage de l’école de filles et de l’institutrice congréganiste. (voir aussi 16.11.1879)

18.05.1879:Vote de la gratuité absolue dans les écoles publiques des deux sexes.

Demande d’une Institutrice laïque en remplacement de l’institutrice congréganiste.

 Demande de recevoir les garçons de 4 à 6 ans.

 Le C.M décide la création d’un bureau télégraphique. Et propose comme facteur le sieur BERGE Pierre ; cordonnier, domicilié à  St Hilaire.

03.08.1879:Proposition d’un garde messier (une sorte de garde champêtre)

         Considérant qu’il est urgent, lorsque la récolte vinicole arrive à sa maturité et jusqu’à complet enlèvement, de redoubler de vigilance pour surveiller les délits y afférents, le C.M est d’avis qu’il y a lieu d’adjoindre un garde messier au garde champêtre. Hilaire BELS, cultivateur à St HILAIRE est proposé.

21.12.1879:Horloge neuve (1400 F) – voir aussi 15.02.1880.

15.02.1880:Élargissement du chemin n°4.

12.08.1880:Terrasse du Presbytère (recul de trois mètres). Élargissement de la traversée de Saint-Hilaire.

         Même séance = d’autres travaux

23.01.1881:Installation du nouveau Conseil Municipal. M.Lebraud Jules, réélu Maire.

20.04.1881: Installation du nouveau Conseil Municipal. Par décret du 13.04.1881, le Procureur de la République, sur proposition du Ministre d’Etat au Département de l’Intérieur et des Cultes, M.Mulot Emile est nommé Maire de la Commune. M.Limouzy Jules est nommé Adjoint.

29.05.1881: Une déclaration du nouveau Conseil Municipal concernant la gestion de la précédente Municipalité évoque l’emprunt de 3000 F.

 07.11.1881: Déclaration citant plusieurs innovations importantes « aussi urgentes qu’importantes s’imposaient à la sollicitude d’une municipalité vraiment soucieuse de l’intérêt public, de ce nombre étaient :

       L’éclairage, la création d’un bureau télégraphique, l’acquisition d’une horloge publique neuve, l’adjonction d’une sous-maîtresse à l’école communale des filles, …l’établissement d’une place foirail. A été rajouté l’établissement de la gratuité absolue dans les deux écoles communales.

 Au cours de cette séance a été évoquée la modification de la terrasse du presbytère angle Sud Ouest .

Emprunt de 3.000 F, à  M. LEBRAND ( ?) , Maire de St Hilaire ( à vérifier) «  qu’à part les frais d’usage, une édification pareille de nature à surprendre désagréablement l’opinion publique, offrirait sans contredit aux adversaires politiques, dont la déloyauté n’est plus à démontrer, un sujet facile de critique malveillant qui pourrait être aussi préjudiciable que malintentionné »

23.04.1882:Élection du Maire et de l’Adjoint ( n’est donc plus nommé!!)

 14.05.1882:Création d’une Caisse des Écoles ( Loi du 10 avril 1867 article 15 ( voir statuts).

Réparation du Pont de Verzeille: un tablier métallique au pont en remplacement du tablier en bois déjà existant. ( Modification de la position du Conseil Municipal, considérant que la Commune de Saint-Hilaire est fortement intéressée à l’amélioration du projet).

Projet d’ouverture d’un chemin desservant le Fort: les gens du Fort ne pouvaient pas se rendre chez eux avec des charrettes. ( déclaration d’utilité publique: désaccord deux propriétaires)

09.07.1882: Combattre le phylloxéra (ouverture d’un crédit)

14.02.1883:Demande d’un médecin. Vote d’une indemnité d’encouragement pour cette venue (500 F durée de cinq ans).

13.05.1883 :Imposition extraordinaire pour recherche d’eau. «  Il est indispensable que la population soit pourvue de la quantité d’eau qui lui est nécessaire ».

Chemin de CRAUSSE.

02.08.1883:  Deux distributions de dépêches : la 1ère à 7 heures le matin pour celles de la veille ; la seconde à 4 h 30 du soir. Le courrier venant du train le matin arrive à 8 h 1/3 et doit attendre le soir pour être distribué. Demande d’une troisième distribution.

12.11.1883 : Demande pour passer un traité avec M. ABBAL, docteur en médecine qui s’est établi depuis trois mois comme médecin.

06.04.1884 : Démolition d’un arceau du Fort attenant à la maison du sieur GIL Jean : l’arceau gênant la circulation.

18.05.1884: Installation du nouveau Conseil Municipal : MIQUEL Louis, Maire et GIL Jean Adjoint. Au commencement de Septembre dernier sur la Commune et qui ont fait…….

16.11.1884:  Epidémie de petite vérole. Le médecin a vacciné plus de 100 personnes (une petite fille BELLOC qui aurait fourni le vaccin !!).

On évoque deux orages qui se sont abattus au commencement de Septembre dernier sur la Commune et qui ont fait des dégâts considérables ; que l’importance de ces dégâts auraient été moindres si les eaux venant du Fort ou du côté du cimetière avaient trouvé un écoulement en dehors du village et étaient venus se jeter dans le ruisseau du MERDAOU ( ?) . A l’avenir il serait urgent de faire construire un fossé large et profond qui partirait de dessus les écuries de M. Jeanjean louis et irait se perdre dans le sentier qui conduit au dit ruisseau du MERDAOU.

14.06.1884 : Election de M. GIL Jean comme Maire. Il semblerait que le conseil municipal était élu par section de bureau de vote : 1ère section dite du Village et 2ème section dite du Fort. M. JEAN Pierre élu comme Adjoint.

05.07.1885 :Annulation du sectionnement de Saint-Hilaire.

 Juillet 1885:Demande de subvention au conseil Général pour réparer la toiture du cloître (poutres et chevrons dans un état de pourriture avancée pouvant entraîner un effondrement de la toiture du Cloître).

 02.08.1885:Décision de construire « le chemin du Fort ».

 15.08.1886:Agrandissement de la cour de récréation des filles. Raison invoquée «  enfants qui passent la récréation dans le cloître = dégradations ».

 10.11.1887:Suppression de la taxe d’octroi.

 27.05.1888:Décision d’une passerelle métallique. Où ? Est-ce celle de la chaussée (carte postale)

Elargissement du ponceau du ruisseau de la Molle .

 03.02.1889:« que le Bureau des Postes est situé dans un endroit difficile d’accès aux voitures » « que l’entrepreneur du transport des dépêches est obligé à chaque départ de laisser stationner les chevaux sur la voie publique pour aller prendre les dépêches et que cet abandon forcé constitue un danger pour la population ». « Il y a lieu de demander le placement le bureau précité sur la route où plusieurs maisons sont actuellement disponibles ».

Commentaire personnel: Ce bureau de postes devait se trouver au bord du Béal à l’emplacement de la Maison CERIE

 INONDATION DE 1891

 31.03.1895:Demande de création d’une foire le 18 Janvier pour vendre les cochons gras.

 

24.02.1896:Décision de créer « un pont à bascule ». Chemin du Pont Major.

12.06.1898: Accord pour l’installation d’une usine fabriquant de l’acétylène pour alimenter les lampes des rues.

Coût à payer pour le Pont à bascule : bœufs et porcs 50 Centimes. Mouton par tête 25 c.et par lot de 4 à 10 :50 c.

15.12.1898: Modification du départ du courrier porté à trois départs par jour.

02.03.1899: Autorisation à la Commune de Pomas d’utiliser les fils télégraphiques.

 INCENDIE DE LA MAIRIE : 6 Novembre 1900

CRISE VITICOLE

 16.01.1903

Demande par le Préfet de l’Aude d’un avis sur l’installation d’un réseau téléphonique dans le Département de l’Aude.

 Décembre 1903 : Délibération sur la création d’un Groupe Scolaire

 . Pour accueillir les enfants de l’école des Sœurs

. Désignation d’un architecte

. L’école laïque des filles est composée de deux classes – nécessité de créer une troisième classe ainsi que des locaux destinés à la Directrice et à ses deux adjointes.

. l’école laïque des garçons : une seule classe avec ni cour, ni préau, ni de WC  (derrière l’ancienne mairie probablement).

 Le Conseil Municipal décide la construction d’un groupe scolaire : une classe garçons, trois salles de classes pour les filles (CM, CE et classe enfantine).

 

D’après Maman, le Groupe Scolaire actuel a été inauguré en Novembre 1938 !!!!!

 20.03.1904 : Délibération

« Qu’il existe dans la commune à côté de la gendarmerie un terrain appartenant à M…..très convenable sous tous les rapports pour l’emplacement des groupes scolaires »

« que pour faciliter l’accès….on est obligé d’établir une rue qui reliera ce groupe au centre du village ».

 ECLAIRAGE ELECTRIQUE DES RUES

26.06.1904 :

« propositions de la Société Méridionale du Transport de Force = par des lampes de 16 bougies » «  la commune était éclairée par le gaz acétylène véhiculé par des tuyaux de plomb = déperdition des gaz »

Coût de cette alimentation+salaire de l’allumeur = 1600 F/an

 Remplacement de l’appareil générateur en 1903 qui datait de 1897.

Concessions de l’eau aux particuliers avec compteur hydraulique 1904. Règlement des concessions.

 En 1904, il semble qu’il y ait eu des troubles dans la commune en raison d’une crise viticole. En tout cas (délibération du 23.12.1904) , la Commune a du faire appel à des gendarmes étrangers à la Commune pour rétablir l’ordre public.

23.01.1905

«  en raison de la mévente du vin, ouvriers agricoles sans travail et sans revenus » Le C.M. décide d’ouvrir des chantiers communaux.

 En 1905, pas de célébration de la Fête du 14 Juillet pour réserver les fonds et venir en aide aux malheureux de la Commune.

Il est mentionné un ancien moulin à vent (il reste encore des ruines) du côté de PECH (chemin dit de l’Eglise de PECH)

 Demande et délibération conférant une concession de terrain au cimetière aux Dames Joséphine et Rose de NIORT  (délibération intéressante à rechercher)

 1903

 

 

Notes relevées aux Archives départementales de l’AUDE

 

Histoire de SAINT-HILAIRE – Voyage sur les bords du Lauquet ( Q 2540)

 

Vue générale avec l’Abbaye et son clocher

 

 

Les fêtes locales dans la région de SAINT-HILAIRE ( R 22 1958  22 PER 5)

 

Patron religieux = fêtes patronales

St PIERRE à CAVANAC ( 1er Août)

St LAURENT à LEUC ( 10 Août)

St FRUCTUEUX à VILLEBAZY ( 21 janvier)

 

Le mardi (dernier jour) diverses sortes de réjouissances : le tour de l’âne (coutume très vivace à VILLEBAZY et à LEUC. Sur un vieux chariot paré de branchages et d’écriteaux barbouillés de grossières moqueries sont installés les derniers mariés du village (ceux qui se sont mariés depuis la dernière fête ; il peut y avoir plusieurs couples). L’âne, qui autrefois traînait le chariot, a été remplacé par le tracteur.

De retour au bal a lieu : le baisement des cornes (lai banos), les fécos, le buffoli.

Q 2670 La formation des villages en Languedoc. Un urbanisme diversifié.

D 2116 Le rôle de l’église dans la formation des villages médiévaux

Q 2434 L’exemple des pays audois.

 

 

Notes relevées sur des « papiers de Maman » :

 

26 avril 94, messe célébrée par Monseigneur l’évêque DESPIERRE :

      Célébration solennelle de la remise en service de la cloche installée en 1608 achetée par l’abbé François, devenu plus tard évêque.

      Électrification de l’horloge et des cloches

 (L’ancienne cloche  avait été fêlée le jour de l’armistice de novembre 1918 par le débordement de la joie de la population. D’après Maman elle se souvient avoir entendu dire qu’elle avait été fêlée le jour de la mobilisation générale par l’enthousiasme des conscrits qui croyaient être de retour dans une quinzaine de jours. L’un d’entre eux était François RIGAUD, qui a été tué l’un des premiers. )

 En ce qui concerne les cloches, ai un docuement concernant la manifestation du 24 juin 1951 du Baptême Pontifical des 4 nouvelles cloches par Monseigneur RIVIERE. Elles s’appelaient Marie, Françoise, Claire Dominique.

Concernant le Pont :

SAINT-HILAIRE : Le Pont

Le Pont n’était pas construit en 1685 puisque l’abbé de Saint-Hilaire demandait des crédits à l’Évêché de Carcassonne pour sa construction, crédits qui n’ont pas été accordés.

Le droit de péage sur les ponts a été supprimé sous la Révolution.

 

Concernant les différentes Croix de Saint-Hilaire :

 La Croix du Saint Nom de Jésus, ancienne croix en grès (extrait de  terrains tertiaires de la partie méridionale du Bassin de Carcassonne) a été détruite en vue de l’élargissement du Pont vers 1923. Elle avait été jetée dans la rivière, puis sauvée, elle serait dans les ronces au fond du jardin de Mme Delmas. Cette croix portait un beau cartouche avec la date de 1667.

 

La Croix de Barris en fer, croix vuidée avec un cœur à la croisée

 

Une croix dite du Garabié y avait été plantée : c’était la croix de Saint-Siscle ou Jiscle.

 

Concernant l’école :

29 juin 1879 école libre ouverte par Sœur Césarine dans un local appartenant au Sieur Benjamin Bonnarel (maison de JeanJean, maintenant Hôtel Restaurant).

Vue sur la route qui traverse le Village
Sur le Pont
Sur le Pont

À l’occasion des 100 ans de ma maman !